
Le projet de transfert d’eau entre la Mer Rouge et la Mer Morte a trois objectifs :
ralentir la dégradation environnementale de la Mer Morte
fournir une ressource alternative d’eau dans une région frappée par un fort stress hydrique
et constituer une expérience de coopération régionale dans un contexte géopolitique sensible
Il consiste en une prise d’eau dans la Mer Rouge, une canalisation de 190 km, une unité de dessalement d’une capacité de 65 M.m3/an, de trois unités de production hydro-électriques, de stations de pompage et de réservoirs et d’un rejet dans la Mer Morte. Sa mise en service est prévue pour 2021.
Durant le premier semestre 2017, ICEA a réalisé l’étude économique approfondie des deux premières phases du projet, d’un coût global de 3,5 milliards de dollars US. Les impacts attendus du projet sont relatifs à l’alimentation en eau potable, l’irrigation, l’industrie, le tourisme, l’environnement et les infrastructures. Après identification, localisation et valorisation de toutes ces composantes du projet et des impacts directs et indirects sur l’ensemble de la région, ICEA a développé un modèle de simulation économique. Il est basé sur plus de 130 paramètres et hypothèses et 12 modules regroupés en 6 composantes. Les simulations sont déclinées en 8 scénarios pour chacune des 3 parties prenantes (Jordanie, Israel, Territoires Palestiniens). Au-delà, la valorisation de l’existence de la Mer Morte, comme patrimoine environnemental et culturel unique, a nécessité le recours à des méthodes innovantes.
L’étude a démontré la rentabilité économique du projet, notamment grâce à l’amélioration des conditions d’approvisionnement en eau potable des populations, et l’équilibre de la répartition des bénéfices entre les parties prenantes.